Etude : La récession accentue les difficultés de pilotage pour les DAF

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Selon l’enquête, « directeurs financiers : préserver son avantage concurrentiel en période d’incertitude » commandée par l’éditeur Coupa au du cabinet d’études Wakefield Research, face à la situation politique, économique et énergétique, plus de 8 responsables financiers sur 10 se disent inquiets pour les performances financières de leur entreprise. Et plus d’un tiers doutent de leur capacité à payer leurs salariés. (Photo : Coupa)

Les DAF français estiment que l’instabilité politique (41 %), la crise énergétique (36 %) et financière (30 %) sont les principaux facteurs qui menacent la pérennité de leur entreprise. C’est la conclusion principale de l’étude « directeurs financiers : préserver son avantage concurrentiel en période d’incertitude » réalisée par le cabinet d’études Wakefield Research pour Coupa, éditeur d’une solution de maîtrise et contrôle des dépenses. Ainsi, 85 % des responsables financiers s’inquiètent des performances financières de leur société en cas de récession et plus d’un tiers (35 %) craignent même de ne pas être en mesure de rémunérer leurs employés à temps! Pour autant, en dépit des pressions internes croissantes les poussant à recourir à des licenciements, 84 % les considèrent cependant comme un dernier recours.

L’accès à la data au centre des enjeux des DAF

Afin de faire face à cette situation, 41 % des répondants assurent que la digitalisation constituera une priorité en 2023 puisqu’ils sont 80 % à reconnaître que plus d’automatisation aiderait leur entreprise à réagir face aux difficultés économiques.  Plus de la moitié affirment par ailleurs s’appuyer sur des systèmes de collecte et d’analyse de données obsolètes, les freinent dans le pilotage de l’entreprise. Qui plus est, tandis que 86 % accèdent aux données de dépenses en temps réel, 51 % doivent recourir à de multiples logiciels pour ce faire. Et 14 % déclarent y passer plusieurs jours. Enfin, 33 % expliquent que leurs processus sont encore manuels ou nécessitent une intervention humaine. Ainsi, pour 52 % des sondés, pallier l’obsolescence des données est le premier défi à relever, suivi par le décloisonnement des data encore souvent silotées (46 %) et une visibilité suffisante sur les dépenses pour le pilotage (44 %).

Une gestion des budgets renforcée en 2023

8 sur 10 estiment que face aux crises actuelles, il est difficile pour leur entreprise de maintenir un avantage concurrentiel et 78 % doutent même qu’elles atteignent leurs objectifs commerciaux dans les 6 à 12 prochains mois. Pour parer ces problèmes, près de la moitié (46 %) ont prévu d’augmenter leurs prix, 32 % s’apprêtent à instaurer des règles et plafonds de dépenses plus stricts et 31 % comptent réduire le nombre de voyages d’affaires. 54 % des répondants affirment cependant que leur entreprise dispose d’ores et déjà d’une solution de gestion et de prévoyance des prévisions financières et des risques. Et 34 % ont mis en place des processus entièrement numériques, propres à chaque activité.

Clémence Tingry

Coupa a mené son étude auprès de 600 responsables financiers (DAF et cadres financiers, qui reportent au DAF), répartis entre les entreprises de taille moyenne (entre 500 M$ et 1 Md$ de CA) et les grandes entreprises (plus d’1 Md$ de revenus) en France, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande et en Allemagne. Le cabinet Wakefield Research a réalisé l’enquête par e-mail et en ligne entre le 17 novembre et le 6 décembre 2022 .
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