Enjeux DAF

Face à l’accélération chez ses clients, Anaplan adapte sa planification avec AWS et Google Cloud

L’avancée de la pandémie a obligé les entreprises à raccourcir les cycles, notamment sur les prévisions de trésorerie, constate Anaplan. L’éditeur SaaS de planification financière vient par ailleurs de s’associer à Google Cloud pour exploiter les services de stockage de son cloud public. Il collabore aussi avec AWS dont il combine maintenant le service Forecast avec sa solution PlanIQ (Image Colin Behrens / Pixabay)

Au printemps, l’outil de planification budgétaire et opérationnelle Anaplan s’était dans l’urgence adapté aux besoins survenus avec la crise du Covid-19 avec un accès gratuit à l’application SaaS. Celui-ci s’était accompagné de 17 modélisations spécifiques pour le secteur de la santé et la gestion de trésorerie. Les 16 et 23 septembre, l’éditeur a fait un point avec ses clients sur l’évolution de leurs pratiques en ces temps de crise économique, lors de sa conférence virtuelle DigitalCPX EMEA (7000 inscrits). « Chez nos clients et au sein même d’Anaplan, nous avons vu s’opérer trois transformations-clés pour aborder 2021 suite au Covid-19 », nous a indiqué Nadine Pichelot, DAF Europe d’Anaplan. « Nous avons d’abord vu se raccourcir les cycles avec la nécessité d’aller de plus en plus vite ». Un exemple symptomatique concerne la gestion de la trésorerie. « Les prévisions de cash faites au trimestre ont ensuite été faites au mois, à la semaine puis finalement à la journée en raison de l’incertitude, parce que nous étions vraiment en terrain inconnu », expose la DAF.

La deuxième évolution porte sur les signaux de la demande qu’il faut maintenant saisir beaucoup plus vite, par exemple pour identifier les ventes qui risquent de s’effondrer. « Enfin, il faut avoir l’oeil sur le futur et plus seulement coller au rétroviseur. Nous ne savons pas quand la crise va se terminer, il faut donc être capable de faire de nombreux scénarios, d’anticiper et pas forcément en se basant sur ce qui se passe aujourd’hui, parce que l’on ne sait pas si cela va continuer ainsi », souligne la directrice administrative et financière. Elle explique que ces trois changements touchent directement la façon dont les entreprises peuvent allouer leurs ressources de manière dynamique, alors que nombre d’entre elles sont entrées dans des modes contraints de ressources. Dans ce contexte, un éditeur de logiciels se demandera, par exemple, comment prioriser ses recrutements : va-t-il plutôt recruter des ingénieurs, des commerciaux ou des fonctions support.

LafargeHolcim anticipe la demande, Onduline ajuste ses prévisions

Nadine Pichelot illustre son propos de deux exemples clients. Le premier concerne LafargeHolcim. La division ciments du groupe industriel français évolue dans le secteur du bâtiment où l’activité est passée en une semaine de 100% à 10% au début du confinement. L’entreprise gère son plan commercial dans Anaplan. « En étant capable de le faire beaucoup plus rapidement, ils ont davantage anticipé la demande, les fermetures d’usine, le chômage partiel », rapporte la DAF. Le 2ème témoignage vient d’Onduline, fabricant de systèmes d’étanchéité pour toitures et façades qui gère une vingtaine de filiales dans le monde. La nécessité ici consistait à remonter les informations des filiales, l’avancée de la pandémie n’ayant pas été la même dans les différents pays. « Il fallait avoir la capacité de remonter plus rapidement ces reportings pour ajuster beaucoup plus les résultats et les prévisions », explique Nadine Pichelot. « Voilà deux cas où l’usage d’Anaplan a permis aux entreprises d’être beaucoup plus agiles », ajoute-t-elle. « Cela induit aussi un changement dans le rôle de la finance qui se pose davantage en chef d’orchestre pour piloter encore plus qu’avant tous ces impacts opérationnels qui se sont répercutés sur les comptes de résultats et le cash. J’ai constaté également chez Anaplan cette accélération vécue par nos clients ».

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Maryse Gros

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